Les souvenirs (publié chez Gallimard mais disponible en format poche chez Folio) est le troisième roman de David Foenkinos que je lis.Et c’est une nouvelle fois un bonheur. J’adore vraiment l’écriture de cet homme, qui sait rendre ses personnages tellement vivants, tellement vrais, le tout avec un scénario crédible, qui pourrait arriver à chacun d’entre nous. Et si on ajoute à ce cocktail déjà bien alléchant, de l’humour et de l’émotion… Tout est prêt pour se lancer dans une lecture des plus agréables.
Mais revenons d’abord aux fondamentaux : Il parle de quoi ce roman ?
Ecrit à la première personne, Les souvenirs raconte l’histoire d’un jeune homme qui rêve de devenir écrivain, et qui, pour vivre en attendant l’inspiration, accepte un travail de veilleur de nuit dans un petit hôtel parisien. Quand commence le roman, il est surtout préoccupé par sa grand-mère qu’une mauvaise chute oblige à partir en maison de retraite et par son père, qui lui fait porter tout le poids de sa culpabilité et de son indécision constante. Le narrateur a à peine le temps de se rendre compte que ses visites à sa grand-mère qu’il aime beaucoup sont de moins en moins fréquentes, que celle-ci disparaît. Son père étant trop préoccupé par son couple en train de se déliter et son angoisse perpétuelle, c’est à notre jeune narrateur que revient la charge de retrouver la grand-mère. Avec des conséquences sur sa vie qu’il est sans doute très loin d’imaginer.
Les Souvenirs est une très belle peinture des relations humaines, de la vie de couple, des rapports entre les générations et de la vieillesse. David Foenkinos est vraiment excellent quand il dépeint les relations entre le narrateur et sa grand-mère, entre le narrateur et son père, entre ses deux parents ou encore quand il raconte les souvenirs des grands-parents du narrateur. Il est tout simplement juste, émouvant, drôle et vrai. D’ailleurs, la partie qui traite de la fuite de la grand-mère constitue pour moi la meilleure du roman.
Pour être tout-à-fait franche, j’ai été un peu moins convaincue par l’histoire d’amour vécue par le narrateur. Avec ses airs à la « Manon Lescaut », Louise, indécise et inconséquente amoureuse, m’a un peu -beaucoup- agacée. Mais c’est juste un bémol pour un livre plein d’émotion (mais pas gnangnan) et plein d’humour (mais jamais caricatural). Bref, c’est un livre qui fait du bien. C’est bien là l’essentiel, non ?